Chasity L. Phyll
••• Galop 0
Ecurie : Raleigh
Messages : 56
Date d'inscription : 28/06/2009
Pseudo : Run Away
Crédit d'avatar : Wait please
Métier choisi : Etalonnier ^^
Listing : listing d'écurie
Fiche cavalière
 | | Sujet: Patiemment, dans la nuit {PV. Ven 10 Juil - 0:13 | |
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Dans la vie il y a les chanceux et les autres.
Les autres ce sont ceux qui ont inventé « Une chance de cocu. »
La jeune femme était très partagée à son arrivée à la gare. D'un côté elle avait l'impression que son voyage avait duré des heures et de l'autre qu'elle venait de quitter la gare d'Oxford. A vrai dire, c'est ce qu'elle se répétait, mais cette idée qu'elle venait à peine de partir l'avait quitté depuis que le train s'était arrêté à mi-chemin et que tous les passagers avaient dû descendre et attendre deux heures que la pannes soit réparée. Imaginez, dès que Chasity avait ouvert la lettre cachetée du tampon d'Edimbourg, une sorte de réussite était entre ses mains, sa propre réussite. Imaginez, depuis l'ouverture de cette lettre mythique, la belle n'avait quasiment pas quitté la « brochure » enfin tout ce qu'elle possédait sur cette académie, elle était à la limite de connaître chaque ligne par coeur, tellement elle les avait parcourus tenant de ses mains fébriles les papiers. Imaginez à peine assisse dans le wagon, les yeux fermés attendant le signal sonore du départ, celui familier de la vieille locomotive, signe qu'un cheminot dit bonjour à un autre. Elle avait cru que son coeur allait s'arrêter lors du départ, comme à chaque fois, elle les avait vus, les autres se demander « est-ce que nous bougeons ou est-ce l'autre train qui s'en va ? ». Elle, elle savait que c'était le départ, vers une autre vie, qu'elle appréhendait légèrement, mais aimait déjà. Imaginez, avoir fait le décompte de six heures de voyage. Et l'arrêt fatal, lorsque votre regard observait les paysages et comptait les vaches alors que votre esprit de lâchait pas une seconde la pendule. La voix du conducteur annoncent « l'arrêt inopiné de l'appareil » et demandant « la bienveillance de chacun et le savoir vivre » pour rester dehors à attendre. Chasity avait donc suivie le flux de personnes et était allé s'asseoir sur un rocher. Son esprit était brouillon, peut-être même en pause, elle avait ressentit tellement d'excitation, qu'elle était tout simplement en pause, toujours cette même grande enveloppe contre la poitrine embrigader par ses bras. Comme si quelqu'un allait lui arracher. La brunette se mit en tête de s'occupe et une de ses activités favorites s'étendait devant elle. Depuis toute jeune, miss Phyll avait une ouïe particulièrement fine pour écouter les conversations des autres et elle se mit en quête d'une conversation, assise sur son rocher qui n'allait pas tarder à lui faire mal aux fesses. « Et moi qui voulait prendre l'avion, heureusement que je ne l'ai pas fait ». « Ne t'inquiète pas m'a puce. ». « On repart quand, maman ? ».Cette question l'a fit sourire, oui elle aurait aimé savoir, mais comme à chaque fois, en cas de problème il n'y a jamais personne pour prévenir. Et pendant qu'elle faisait la vague connaissance de quelques personnes n'étant pas dans le même wagon, elle l'observait le soleil commencer légèrement à baisser. Et d'un coup ce même son qui avait faillit arrêter son coeur ; il y avait de cela déjà un bon moment ; le fit accélérer. Ce fut la ruade à l'intérieur du train, comme si les contrôleurs sournois voulaient en abandonner certains dans un lieu inconnu de tous. Enfin. C'était repartit.
La gare d'Edimbourg n'était pas très grande et plutôt très soignée, mais ce n'est pas ce que remarqua notre belle, elle cherchait quelque chose et la trouve. Deux énormes porte vitrées qui laissaient pénétrer la lumière dans la gare. Enfin c'est comme cela que cela aurait dû se passer, mais le voyage avait été considérablement retardé et la nuit commençait déjà à montrer un énorme bout de son nez. Ses yeux bleus se posèrent sur un endroit qu'elle définit comme tel et elle se précipita, en trottinant tirant ses deux valises noires vers la sortie. Miss avait déjà tout prévu, qu'elle ne trouverait ; tout d'abord ; pas de taxi. Faux. Une jolie voiture noire attendait le client devant la porte, le chauffeur un homme d'une quarantaine d'année, jeta sa cigarette au sol pour aller aider Chasity qui s'était précipité sur le coffre et y avait déjà rangé une de ses valises.
« Alors, Demoiselle, ou puis-je vous conduire ? »
« Midlothian Institue ?! »
« Avec joie, grimper »
C'était enfin bon. Le contact était mis et le chauffeur semblait très sympathique et connaître son chemin. Elle le questionna alors sur le temps du trajet, l'académie, les rumeurs sur celle-ci. Des étoiles dans les yeux que remarqua le chauffeur. Ce n'était pas la première qu'il conduisait jusque là-bas. Lorsque le taxi commença à bifurquer dans de nombreux petits chemins ou le macadam semblait avoir été coulé à la va vitre par les ouvriers municipaux, le chauffeur alluma ses phrases, le début de la nuit était installée. Les pneus se mirent alors à rouler sur un chemin caillouteux et la voiture s'en reçut quelques-uns sur le capot. Le chauffeur, John, se gara devant les immenses grilles, celles-ci étaient fermées, mais cela ne découragea pas. Elle fut à nouveau plus rapide que son conducteur et ouvrit le coffre. Après avoir reçu l'aide de John, elle le paya en le remerciant pour leur discussion.
« Vous êtes sûre que vous ne voulez pas que je reste ? »
« Oui, sûre, rentrez chez vous, John »
Elle traîna ses valises jusque devant la grille, faisant deux marques noires sur le sol qu'elle distinguait à peine. Un petit lampadaire éclairait faiblement six mètres derrière elle. Chasity laissa ses valises et fit quelques pas, elle posa alors ses mains sur le métal froid et essaya de la pousser tant bien que mal. Rien. Un optimisme inhabituel l'a pris et elle chercha « la sonnette, il y en a toujours ». Rien. Elle s'assit alors sur une de ses valises et fixa l'entrée du bâtiment, avec le sentiment d'y être « presque » enfin.
« Ding Dong, s'il vous plait. »
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