Linnéa h. Karlsson ••• Admin & Galop 0
Messages : 249 Date d'inscription : 12/06/2009 Pseudo : equa Crédit d'avatar : doodily Métier choisi : Évaluateur Listing : •• Présentation
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| Sujet: Re: Shakespeare's Hug ; PRE {H ( Linnéa Karlson ) Jeu 25 Juin - 21:21 | |
| Première rencontre, premiers contacts. Parce qu'il faut un début à tout. Pansage rédigé.
‘ Tic. Tac. Tic. Tac. ’ Il arrive parfois que nous nous retrouvions confrontés à notre destin, sans possibilité de s’éclipser, sans porte de sortie qui nous tend les bras. Cela se passe sans aucun doute dans la vie de chacun, un jour ou l’autre. On s’y attend ou au contraire, c’est totalement imprévu. Il est possible aussi que nous le désirions plus que tout, et néanmoins, en avoir peur. En être paralysés de peur. Pourquoi vous raconter tout ceci ? Tout bonnement pour vous expliquer la situation dans laquelle je me trouvais à cet instant ; non loin des écuries, à quelques mètres du box de mon cheval. À quelques mètres du plus grand tournant de ma vie, ça, je ne pouvais en douter. Ce cheval, j’en rêvais depuis mes plus jeunes années, mes années couche-culotte. Je ne voulais que ça, oui, sans mentir, c’était mon seul et unique but, et j’y avais placé tous mes espoirs. La Midlothian Institute m’avait permis, pour une fois, de réussir quelque chose dans ma vie. Et ce quelque chose, ce quelqu’un, avait un nom. Il s’appelait « Shakespeare’s Hug » ! Vous me direz que, lorsqu’on a quotidiennement monté à cheval, que l’on a appris de nombreuses choses, nous constituant un bon bagage pour s’en sortir, il n’y avait aucune raison de paniquer. Mais allez savoir pourquoi, ce matin-là, j’avais la tremblote !
« Viens là, mon beau. Tout doux. » Je ne pouvais m’empêcher de parler aux chevaux. Depuis ma première rencontre avec ces derniers, ils m’écoutaient, je le savais. C’étaient bien les seuls, et c’est sans aucun doute de cette manière que j’ai appris à tisser un lien si particulier avec eux ; plus basé sur le contact qu’autre chose. En vérité, monter ne m’intéressait que peu, tout dépendait du type de monte. Le saut d’obstacles est quelque chose que je hais, sûrement parce que je le crains ; le dressage est une discipline que j’idole, lorsqu’elle est pratiquée dans les règles de l’art. Je n’étais douée pour rien de tout cela, et j’espérais qu’à Midlothian, on m’aiderait à apprendre à apprécier ces disciplines, à les réaliser avec respect, de ma monture comme des autres, qu’on m’aiderait à prendre confiance en moi-même. J’étais sûre que Shakespeare allait jouer un rôle considérable dans ma vie. À partir d’aujourd’hui, de maintenant, à l’instant même où mes yeux ont rencontré sa jolie tête toute en élégance, son regard expressif, ses oreilles pointées. Oh oui… « Viens là, mon beau. Tout doux. » Je prononçai ces mots alors, m’étant approchée en douceur de son box, j’avais alors présenté ma paume, qu’il avait reniflée sans trop s’en soucier. Je passai le bout de mes doigts sur ses naseaux, remontant vers son chanfrein et ses oreilles. Le hongre ne broncha pas, impassible. Je décidai alors de pénétrer dans le box. Pourquoi diable avais-je eu si peur ? Sans doute effrayée par l’inconnu. Mais maintenant que j’étais sur place, je n’avais plus qu’une seule & unique envie : rester là, longtemps. Le plus longtemps possible ! Je passai alors mes doigts le long de son encolure, puis de son poitrail, tapotant avec affection. Je poursuivis le long de ses flancs, puis de ses jambes. Si Shakespeare ne bougea pas d’un poil, je sentais son regard pesant méfiant pesant sur mon dos, sur mes épaules.
« Prêt pour un bon pansage, mon choupi ? » Nous appelons Miss Linnéa Karlsson pour le prix surnoms débiles ! Je ne pouvais m’en empêcher, et puis, choupi, c’était plus mignon qu’autre chose. Avouez, bien plus gratifiant que ‘ mon gros ’ ou ‘ pinounichet ’ ! Bref, l’ébène pouvait s’estimer heureux. Je m’éclipsai quelques instants, ne quittant pas le hongre des yeux. Bien moins tracassé que moi, ce dernier abaissa l’encolure, palpant la paille de son box. J’affichai un large sourire, assez satisfaite de ce que j’avais réussi à faire, c’est-à-dire… pas grand-chose, en vérité. Mais, selon moi, « il faut savoir se contenter de peu », avancer pas à pas, sans se presser. Progresser au rythme du hongre, au rythme de ses foulées, tomber, rater & se relever, retomber, perdre et gagner, une victoire se savoure encore plus lorsqu’elle est précédée d’ardus obstacles. C’est donc plongée dans ces pensées que je retournais dans le box de Shakespeare, les bras chargés d’une longe et d’un licol. À première vue, ces objets ne semblèrent pas stresser ni aviver la curiosité de mon beau. Néanmoins, je prenais la peine de les lui présenter, il les sentis avec attention et me laissa passer le licol sans faire d’histoire. J’y attachai donc la longe, le félicitai de son calme et poussai la porte du box. Pas le moindre de signe d’inquiétude, même après le grincement produit par les charnières un peu rouillées ou du moins, anciennes. J’avais décidé de m’occuper de Hug à l’intérieur, à l’anneau d’attache. Il pleuvait à grosses gouttes dehors, mais cela ne s’entendait que très peu à l’intérieur, un bon point.
Le pansage a, pour moi en tout cas, toujours représenté quelque chose d’extrêmement important. Une réelle remise en forme pour le cheval, un moyen de tisser un lien étroit entre cavalier et compagnon, de s’occuper de sa monture, de découvrir des anomalies, égratignures & autres, d’obtenir peu à peu sa confiance. Ce n’est pas quelque chose qui se fait en un claquement de doigts mais après tout, rien ne presse… Enfin bref ! Ainsi attaché à l’anneau, Shakespeare commençait sérieusement à s’exciter. Môsieur se prit au jeu de shooter dans mon bac de pansage. Je me rapprochai de lui, attrapai doucement sa longe, atteignant le licol, et lâchai un « Non » sec, ferme, sans pour autant être agressif. Je dû m’y reprendre à deux fois mais, voyant que le hongre se calmait peu à peu, je continuai, en effectuant un sacré travail sur mon petit tempérament, dans le but de garder mon calme. Il était hors de question que ça commence comme ça, que je me laisse marcher sur les pieds ! « On y va mon beau, reste calme. C’est juste une brosse, oui, une brosse… » Et c’était parti ! Je me mis à raconter ma petite vie à S’s H, qui, les oreilles pointées, semblait m’écouter. Cela changea alors que je prenais mon cure-pied ! Môsieur s’excita à nouveau, mais je le calmai, chuchotant, et flattai son encolure, ne perdant pas le contact jusqu’à son poitrail, puis son antérieur. Je lui demandai son pied, effectuai une légère pression et l’affaire était jouée. Je m’appliquai à retirer tout ce qui ne devait pas se trouver là, herbe boue et j’en passe, jusqu’à ce que le bonhomme ait ses quatre pieds tous beaux, non sans peine… j’y appliquai la graisse, puis passai rapidement un petit coup de balais. Shakespeare ne me quittait pas des yeux, & cela me stressait, oh oui. Bref, suite à ça, j’approchai mon étrille du bas de son encolure, dans le but de débarrasser les parties les plus charnues de la saleté et de la boue, par petits ronds. Ceci ne prit pas beaucoup de temps, dans la mesure où Shakespeare me laissa faire sans soucis, ne se déplaçant pas. La poussière voletait de ci de là, manifestement, Hug avait amplement besoin de ce pansage. L’étrille passée, je m’emparai du bouchon, pour enlever la poussière, sur tous les corps, y compris les jambes et les parties moins charnues. Le hongre continuait son petit jeu de surveillance, et même si ça me déstabilisait, j’essayais de le camoufler… perdu ! Mais, pour terminer là-dessus, j’empoignai ma brosse douce eh… il avait suffit que je tourne le dos un instant pour que Shakespeare me vole ma brosse dure. « Rends moi ça, petit chenapan. Tu n’as pas honte ? » J’affichai un large sourire, puis lui reprenais la brosse, lui signifiant que c’était malgré tout, eh bien, interdit. Il n’allait pas prendre la sale manie de mettre en bouche tout ce qui traîne autour de lui… ! Bref, un bon coup de brosse douce, ici, là, tout en douceur, ne négligeant pas le moindre endroit. C’est qu’il avait de suite une toute autre allure, mon bel amour. Oui, je ne le « connaissais » que depuis maintenant presque une heure mais nous étions faits pour nous entendre, pas de doutes ! Un petit coup d’époussette, et je m’attaquai à ses crins. Pas joli tout ça. Les pointes formaient des queues de rat comme on dit, ils avaient besoin d’un bon remaniement pour retrouve leur tenue et leur éclat. Je pris donc un peigne et passai un premier coup, ce qui ne dérangea pas S’s H. J’appliquai alors du démêlant, tout doucement et PAF ! Crise de nerfs ! Apparemment, nous ne m’avions pas précisé que le hongre craignait les jets. Je calmai donc l’espagnol et appliquai le produit sur une éponge, ce qui sembla le rendre plus serein… au suivant coup de peigne, cela avait déjà plus d’allure, autant le toupet que la crinières et la queue. En bref, une vraie star mon bonhomme… Heum, presque. Pour finir, je mouillai une éponge et passai sur & dans ses naseaux, puis les yeux et… encore une fois, il piqua sa crise. Une peur de l’eau ? À surveiller, contrôler et calmer… mais là, je manquai de temps, et clôturai donc le pansage, félicitant Shakespeare d’une carotte, le ramenant dans son box. « Bisous mon beau, dors bien. »
Dernière édition par Linnéa h. Karlsson le Jeu 25 Juin - 21:42, édité 1 fois (Raison : 121) | |
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